Depuis quelques mois, j'apprends à être parisienne. Je ne vais pas le nier, le temps d'adaptation a été un peu difficile. Pas tant pour le temps maussade, les méandres du métro ou la pollution qui donne mauvaise mine, mais plus par l'éloignement de mes proches.
Bien heureusement, je ne suis pas seule dans cette aventure, j'ai mon mari à mes côtés. C'est d'ailleurs lui qui m'a soumis l'idée de partir. Sans lui, aurais-je fait le pas? Je ne le sais pas. Ce que je sais, c'est que je n'irais nulle part sans lui.
Ce qui est magique avec Paris, c'est que tout semble possible, les rêves sont permis, on se prend à croire que quelque chose de fou nous attend la-bas, un changement radical. Ce qui est plutôt positif et galvanisant, et qui m'a aidé à tenir face aux coups de blues.
On se dit aussi que la culture est partout. Le théâtre, les expos, les spectacles, on veut tout voir, tout entendre, ne rien rater! (Ce qui est bien évidemment impossible, à moins d'y consacrer tout son argent et tout son temps...)
Mais mon premier très beau souvenir de ces quelques mois, c'est le spectacle de la Tour Eiffel scintillante dans la nuit. Cela peut paraître anodin ou "carte postale", mais la grande dame de fer, dans sa majestueuse robe du soir, l'espace de quelques secondes, m'a transportée. Et les raisons qui font d'elle le symbole de Paris aux yeux du monde entier m'ont alors parues évidentes: l'élégance, la magie, le rêve, l'unique.
Et comme nous étions en amoureux, le romantisme de la situation y est sûrement aussi pour quelque chose.
Quand l'enthousiasme s'essouffle un peu et que ma famille me manque, je repense à ce moment-la, c'est un peu mon "effet Tour Eiffel". Il me rappelle que la magie n'est pas loin...
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